Avec son accès privilégié au lac Léman, la capitale vaudoise s’impose comme une destination estivale de premier ordre, aussi passionnante que douce à vivre. Voici six nouveautés qui donnent envie d’y passer quelques jours, plus que jamais !
1. Musées à gogo
Le tout nouveau quartier des musées vient d’être inauguré, à deux pas de la gare. Tout d’abord frappe l’harmonie géométrique et architecturale du lieu. Le Musée Cantonal des Beaux-Arts – MBCA – séduit déjà les visiteurs depuis quelques mois, avec sa puissance de monolithe, ses perspectives et lignes de fuites inédites. Depuis peu, le Musée Cantonal pour la Photographie – photo Elysée – et le Musée de Design est d’Arts Appliqués Contemporains – MUDAC – viennent enrichir l’ensemble de leurs lignes claires. Les premières expositions de ces trois institutions sont à explorer d’un seul tenant: toutes s’inspirent du thème ferroviaire pour rendre hommage à la vocation initiale de ce terrain, qui a longtemps accueilli les hangars et dépôts des CFF.
2. La tradition du guêt
Il faut aller, de nuit, près de la cathédrale de Lausanne. Non seulement le spectacle est magique, de la plateforme surélevée qui la jouxte, sur la plaine de lumières à ses pieds, non seulement les rue de la Cité bourdonnent d’une animation très primesautière, mais surtout, c’est de là que l’on entend le mieux cet appel jailli de l’histoire : «C’est la guette, il a sonné dix. Il a sonné dix.».
Depuis l’été dernier et pour la première fois depuis l’instauration de cette tradition locale en 1405, la tâche est confiée à une femme, Cassandre Berdoz. Initialement, il s’agissait de guetter les éventuels départs d’incendie et de faire sonner, en cas d’alerte, la cloche dédié, la Clémence. Cette fonction est devenue obsolète, mais le plaisir du rituel demeure. Avec grand chapeau noir, s’il vous plaît!
Tous les soirs, entre 22h et 02h, avec possibilité de monter sur le beffroi, sur réservation en appelant la loge au +41 21 312 74 91
3. Une ville au vert
Entre la gare et le lac, le Jardin botanique et le parc de Milan attenant constituent un lieu de rendez-vous hautement apprécié, où se croisent promeneurs, familles (cette place de jeux !), joggeurs et visiteurs de la ville. La butte offre un point de vue spectaculaire sur la ville et les amateurs de délicatesses vertes peuvent aussi explorer le jardin médicinal et l’impressionnante collection de plantes carnivores.
Cet été, on pourra aussi s’y plonger dans la passionnant histoire qui relie la ville et le végétal, au gré d’une exposition en plein air. La place des arbres sur le bitume, l’importance des plantes dans nos vies, nos appartements et nos rues, les enjeux de la permaculture, les nouvelles essences adaptées au réchauffement climatique… Et pour se remettre de tant d’informations absorbées ? Un kombucha artisanal au Montriond, cette charmante buvette ouverte depuis 5 ans… à la place des anciens WC publics.
Exposition « Vert, ville et végétal en transition » au Jardin botanique, jusqu’au 29 janvier 2023, prolongée par une autre exposition, «Vert. La Nature en Ville » au Musée historique de Lausanne, du 19 août au 29 janvier 2023.
4. Dîner au centre
Bien-sûr, on peut aller au bord du lac, manger des filets de perche (c’est un rite!), dans l’une des adresses pieds dans l’eau – ou presque. L’hôtel du port est un classique, la guinguette du petit port des Pierrettes, près de l’université aussi. Et évidemment, il y a la Jetée de la Compagnie, ce lieu où convergent tous les amateurs de douceur de vivre, puisque, sur son deck, on fait du yoga, on bronze, on accède à l’eau par la petite échelle, sirote un Spritz.
Mais le centre-ville a lui aussi beaucoup à offrir. Dont deux nouvelles adresses parfaites. Un délicieux et minuscule restaurant gastronomique se cache juste en contrebas de la place St-François: chez Jacques Allison on mange des produits de saison ultrafrais en une carte très courte, mais follement créative. Tout près, sous les arcades en face du l’Opéra, une table libanaise emmène les papilles au loin, avec une belle maestria. Mezze, salades et brochettes se présentent en de merveilleuses compositions de couleurs et de saveurs.
5. A vélo!
Comme beaucoup d’autres, la ville a profité du ralentissement lié à la pandémie pour soigner ses pistes cyclables, comme autant de tapis rouges déroulés pour les deux roues. Comme la géographie urbaine se compose de trois collines (escarpées !), un moteur électrique n’est pas un luxe. Les itinéraires balisés permettent de découvrir la ville par les chemins de traverse, là à travers un parc, ailleurs sous une tonnelle de glycine. Une voie verte projette de relier St-Prex à Morges : l’affaire est en cours, mais la passerelle de mobilité douce qui traverse la gare et le quartier des arts est d’ores et déjà ouverte. D’ailleurs, le Tour de France vient de désigner Lausanne comme « Ville à vélo ».
On peut louer son vélo sur la plateforme de Publibike.
6. Une chambre avec vue
L’offre hotelière de la capitale lausannoise donne résolument dans le haut de gamme – le prix d’une belle tradition… et de la vue incomparable sur le Léman et les alpes de Haute-Savoie. La nouveauté du moment est à chercher au bord du lac, dans le parc merveilleux du Beau-Rivage Palace: l’établissement de haut prestige vient de terminer l’ambitieuse rénovation de son aile historique. Le résultat est spectaculaire, avec moult meubles anciens sortis des réserves et rénovés – un travail artisanal hors pair. L’idée est de positionner l’hôtel comme une destination à part entière, avec ses chambres individualisées « comme à la maison » (dès 600 fr. environ), son ensemble de piscine et spa fabuleux, ses terrasses où boire une flûte, ses arbres sous lesquels se poser avec un livre…
Pour ceux qui cherchent une chambre plus abordable, le charmant établissement voisin, l’Hôtel Angleterre & Résidence offre lui-aussi (dès 250 fr.) un accès presque direct au lac et une piscine (plus modeste).