Ferronato, qui vient d'ouvrir sa première boutique à Lausanne, propose des accessoires haut de gamme dotés d'une technologie de protection de la vie privée.

Faut-il protéger ses données numériques au quotidien? Alessia Ferronato en est convaincue, tant nous transportons de données digitales tentantes pour les cybercriminels, entre cartes bancaires avec toutes nos informations financières, smartphone, clés de voitures… Mais aucune raison de renoncer au style par souci de sécurité.

Les accessoires proposés par Ferronato intègrent certes une membrane intérieure technologique qui bloque les ondes, mais portent haut l’esprit de l’artisanat luxueux. Porte-cartes, porte-monnaie, pochettes pour smartphones, housses pour tablettes et ordinateurs portables, sacs à bandoulière ou à main en différents modèles… La collection repose sur une certaine idée de l’élégance sobre. Outre la pochette de haute protection, d’autres espaces permettent de ranger ses accessoires sans se déconnecter. Voilà une nouvelle forme de liberté: choisir les moments où l’on veut passer sous le radar…

La gamme s’enrichit aussi ces jours d’une coque pour iPhone qui garantit une réduction de 95% des ondes émises par le téléphone – cette fois par souci de santé.

À l’abri des ondes

La spécificité des accessoires siglés Ferronato? Chaque sac, pochette ou porte-monnaie intègre un compartiment en tissu MetaFab®, développé dans les laboratoires de la marque à Châtel-Saint-Denis, dans le canton de Fribourg. Cette technologie bloque complètement les ondes électromagnétiques des appareils qu’on y glisse. Les smartphones, tablettes, ordinateurs portables, cartes bancaires ou encore clés de voiture sont ainsi à l’abri de tout piratage et vol de données numériques. Le principe est celui d’une cage de Faraday (souvenirs de cours de physique… ), une innovation par ailleurs déjà présente dans l’aéronautique ou la défense. Si cette technologie est désormais accessible aux consommateurs, c’est que les capteurs de données, eux aussi, se miniaturisent et se démocratisent.

Suisse-Italie

Si la technologie est suisse – la maison mère et les laboratoires sont sis à Châtel-Saint-Denis – le travail de maroquinerie, lui, est italien. En effet, la patrie européenne de l’artisanat du cuir, dans le nord du pays surtout, compte les experts les plus virtuoses du haut de gamme. Dans une démarche de durabilité, les cuirs sont soigneusement sélectionnés et non traités. L’ensemble de la chaîne de production se veut le plus vertueux possible, le tissu métallisé intégré dans chaque pièce étant par exemple produit en circuit fermé, sans aucun déchet sur tout le processus.

Aux sources

Tout commence en 1906, lorsque Giovanni Ferronato (photo), l’arrière-grand-père d’Alessia, émigre d’Italie et s’installe à Lugano, où il ouvre une entreprise spécialisée dans le polissage des matériaux. Dès 1952, c’est le grand-père, puis la grand-mère de l’actuelle CEO qui reprennent les rênes de la PME. Devenue KGS (pour Keramik Glass Stein) sous l’impulsion de Sandro, le père d’Alessia, dès les années 80, la société s’internationalise et se spécialise dans les outils diamantés puis les tissus métallisés. Dans les années 90, ce sont les capacités de blindage électromagnétique de ces derniers qui ouvrent un nouveau marché à l’entreprise. A l’occasion de l’Exposition universelle à Dubaï, en janvier 2022, la marque Ferronato, petite sœur de KGS, a été lancée, avec Alessia Ferronato à sa tête: un nouveau segment de la sécurité s’ouvre. L’élégance en plus.

Alessia Ferronato

Alessia Ferronato est la quatrième génération de l’entreprise, après des études en psychologie du travail et management. La ligne d’accessoires sécurisés est son oeuvre, conçue entre la Suisse et l’Italie.