
Il y a les gris-gris et les totems. Pas du tout la même chose! Les premiers sont des bijoux porte-bonheur, des talismans destinés à appeler la chance. Les seconds sont des fétiches personnels, dont la mission est de canaliser la force intérieure de chacun.
C’est dans cet esprit que Caroline Gaspard a créé la marque de joaillerie Akillis, en 2007. Ses bijoux sont d’autant d’armes de protection: on se souvient de la balle en pendentif, ludiquement nommée Bang Bang, des bracelets et bagues aux lignes acérées, inspirées de pièces à loup de la collection Capture. Tu ne m’approches que si je le veux bien… La dernière collection, nommée Python, transcrit cet univers d’envoûtement dans un mode sensuel, avec un beau défi technique, pour que le bijou glisse comme un serpent protecteur sur la peau.
La maison a pris ses parts dans une manufacture réputée près de Barcelone, qui travaille aussi avec maintes marques de la place Vendôme. C’est là que sont réalisées, à la main, les écailles délicatement incurvées et serties, qu’elles soient en titane ou en or. Quelques 30’000 à 40’000 pièces Akillis sont produites par an, dont une ou deux extravagances de haute horlogerie, destinées aussi à jouer la carte de la féminité, pour une marque qui compte près de la moitié d’adeptes masculins. Une constance stylistique? La forte verticalité, pour que ces power bijoux incitent à marcher la tête haute.
Collection Python, Akillis, dès 720 fr. (bracelet sur cordelette). Boucles d’oreilles en or jaune et diamants à 10’900 fr.

