Le 31 octobre est le jour de la naissance de Paolo Basso. C’est aussi à cette date que le meilleur sommelier du monde 2013 – il y a dix ans! – lancera son nouveau merlot. Le quinquagénaire l’a baptisé Samhàin, «sa-oui-ne» en irlandais, du nom de la fête celte dont dérive Halloween, le dernier jour d’octobre… A l’âge du bronze, entre 2000 et 1200 avant Jésus-Christ, les Celtes se répandent dans une grande partie de l’Europe, devenant les Gaulois, dont on sait qu’ils utilisaient le tonneau en bois et non l’amphore en terre cuite. Un clin d’œil au sommelier qui élève cette cuvée sous bois avec doigté: son merlot a passé deux ans dans les fûts de 300 litres d’un tonnelier (Saury) choisi pour la finesse de ses contenants.
Depuis qu’il a décroché son titre mondial, Paolo Basso sillonne la planète comme consultant. En parallèle, il a développé un commerce de vins avec sa femme, Hélène. Le nom et l’effigie de leur fille Chiara, qui vient de débuter, à 18 ans, son année de bac, figurent sur les étiquettes des cinq vins, produits à raison de 25 000 bouteilles, avec l’appui d’un œnologue. Cette fois, le sommelier a poussé le bouchon un peu plus loin… Certes, il passe davantage d’heures en avion ou sur la route qu’entre les ceps de la parcelle mise à disposition et soignée en bio bourgeon par un de ses amis vignerons du Mendrisiotto, dont la cave «héberge» son vin (600 bouteilles et 200 magnums). Mais c’est Paolo Basso lui-même qui assume ses choix de vinification…
Sous sa robe pourpre, ce merlot offre une attaque chaleureuse et de beaux arômes de fruits rouges et noirs, sur des tanins serrés. Qu’en dit le maestro? «Je le trouve fin, délicat, élégant, avec même un peu de cuir au nez. Il a de l’énergie et se signale par sa longue persistance, plus que par sa chair en milieu de bouche. C’est un bourgogne du Tessin!»
Samhàin, Ticino Merlot DOC, 2019
80 fr.-/75 cl, paolobasso.store
