Au cœur de La Croisette, à Cannes, une Rose d’Or se dresse fièrement à deux pas du trottoir. Ses gouttes dorées articulées en pétales captent infailliblement les regards et invitent à s’approcher. Quelques mètres plus loin, au-dessus de l’entrée Belle Epoque de La Malmaison, une autre œuvre en verre miroité, comme un collier de perles en lévitation, dialogue avec la lumière du soleil.
Cette mise en scène porte la signature de Jean-Michel Othoniel, qui a pris possession du centre d’art contemporain réhabilité en janvier avec l’exposition «Poussière d’étoiles». L’artiste français a transformé le nouvel espace en un terrain de jeu créatif, imaginant spécialement pour l’occasion 53 des 91 œuvres exposées.
Il y a d’abord ces fameuses sculptures de perles qui reflètent les éclats de la lumière contre les murs. A l’étage, les fontaines en verre de Murano et inox se dressent sur un lit de briques bleues, héritage d’un voyage en Inde. Le verre de Murano incarne la signature du sculpteur de 61 ans, notamment célèbre pour son emblématique «Kiosque des Noctambules» à Paris, réalisé dans le même matériau. Depuis les années 90, il s’attache à réenchanter les espaces publics. En témoigne, entre autre, le fin filet d’eau qui émane des fontaines et invite à la contemplation apaisante.
Dernière pièce exposée, en fin de visite, une délicate fleur-écrin enveloppe un flacon du parfum L’Or de J’adore, de Dior. Si l’artiste avait déjà imaginé plusieurs versions collectors de la fragrance, cette édition numérotée présentait la première composition signée par Francis Kurkdjian pour la Maison Dior, en 2023.
Exposition Poussière d’étoiles, Jean-Michel Othoniel, 17 mai 2025 au 4 janvier 2026, horaires et tarifs sur www.cannes.com