
Protégé de feu Virgil Abloh, il déploie ses talents de manière quasi holistique: mode, horlogerie, art, mobilier, aucun domaine ne lui fait peur.
Une carrière fulgurante. Il faut dire qu’après ses études universitaires, Samuel Ross décrochait un stage chez un certain Virgil Abloh, véritable néopape de la mode, disparu en 2021. Une carte de visite qui le propulsait illico dans les hautes sphères du monde de l’art contemporain.
En 2014 déjà, il lançait sa propre marque de prêt-à-porter, A-Cold-Wall, ode au streetwear ultrafonctionnel, avant d’élargir son horizon à d’autres domaines, créant au passage une bourse pour les artistes émergents. Mobilier, art, ce touche-à-tout de 33 ans collectionne déjà les récompenses prestigieuses et ses oeuvres ont été exposées au Victoria & Albert Museum de Londres.
Pour l’horloger Hublot, qui a eu le nez fin en lui remettant en 2019 son Hublot Design Prize, il imagine une Big Bang Tourbillon au boîtier en titane microbillé. Et sa renommée va exploser: il vient de présenter sa première collection pour le géant de la fast fashion Zara.
Votre pièce préférée dans votre première collection pour Zara?
J’aime particulièrement les tricots (photo) brossés en couleur craie, sel et mousse. Je porte cet ensemble lorsque je voyage, il offre du confort tout en conservant une esthétique légèrement formelle.


Qu’avez-vous appris en travaillant avec Virgil Abloh (photo)?
L’optimisme, la conviction et l’assurance qu’on peut faire changer les choses grâce à l’art.
Quelle est la dernière oeuvre d’art que vous avez achetée?
J’ai acquis dernièrement deux sculptures en bronze du Bénin et deux bancs d’église, tous deux du XIXe siècle, mais j’ai tendance à créer de l’art plutôt qu’à en acheter. Une de mes nouvelles œuvres d’art (photo) a récemment été acquise par le MET de New York!

Un endroit dans le monde où vous aimeriez aller, retourner?
J’ai acquis dernièrement deux sculptures en bronze du Bénin et deux bancs d’église, tous deux du XIXe siècle, mais j’ai tendance à créer de l’art plutôt qu’à en acheter. Une de mes nouvelles œuvres d’art (2) a récemment été acquise par le MET de New York!

Quel serait le cadeau idéal pour un être cher?
De l’encens, des feuilles de thé et une paire d’écouteurs (photo). Comme ceux que nous avons développés avec le groupe Apple. Avec ma femme, nous nous sommes offerts des montres.
Vous semblez beaucoup vous inspirer du brutalisme, y a-t-il un monument qui incarne votre vision de la beauté?
Aujourd’hui, je suis davantage inspiré par les paysages ruraux, l’idée du sacré et la nature à l’état brut. Je passe beaucoup de temps dans la campagne britannique (photo) lorsqu’il s’agit de produire des œuvres d’art ou de mûrir des idées, ainsi qu’à Londres où je collectionne diverses antiquités…
