A l’hôtel Mandarin Oriental Savoy de Zürich, l’arbre de Noël se pare de lions, licornes, singes et autres créatures féériques de terre ou de mer. C’est que l’adresse prestigieuse place les fêtes sous le signe de la Maison Dior, pour une expérience hôtelière très couture. Visite!


Oh, un paquet Dior sous le sapin! Et un deuxième, troisième, dixième… Prière pourtant de ne pas défaire les rubans de ces merveilleuses boîtes aux dessins poétiques. Sous les deux grands conifères à l’entrée de l’Hôtel Mandarin Oriental Savoy, à Zurich, les présents figurent en décoration, donnant un ton couture aux festivités de fin d’année.

Les bijoux de sapins qui ornent les branches sont, eux aussi, issus de l’univers onirique que la directrice artistique Maria Gracia Chiuri a voulu donner à sa collection croisière 2025. On y croise ainsi des animaux chimériques – des lions, des singes, des hippocampes, des licornes, des cerfs – qui reproduisent en trois dimensions les motifs que l’artiste italien Pietro Ruffo a dessiné pour les imprimés textiles. Bienvenue dans un monde de rêve et de poésie, havre paisible en ces temps que l’actualité perturbe tant.


L’effet magique se poursuit à la brasserie, où le rituel du tea-time est lui aussi placé sous le logo Dior jusqu’au 28 février. Christian Dior était un fin gourmet et un fameux gourmand, ce qui se lit encore dans l’attention que la Maison porte aux arts de la table. Voici donc les précieuses assiettes disposées pour l’heure du thé, pour un voyage gustatif en Ecosse, lieu d’inspiration, justement, de la fameuse collection Croisière, qui a été présentée dans les jardins du château de Drummond et dans la salle de bal de l’hôtel Gleneagles.

Au menu à Zurich? Des scones, naturellement, mais glacés au miel avec du mascarpone, en version confiture sucrée ou foie gras aux quatre épices. Ou plutôt le saumon sauvage de là-bas ? Ce partenariat spectaculaire et féérique signe l’ambition de l’hôtel nouvellement ouvert sous l’enseigne Mandarin Oriental de s’inscrire dans ce que Zurich peut offrir de meilleur. Le bâtiment à vocation hôtelière est une institution: en 1838, sous le nom de Savoy, il ouvrait comme premier hôtel de prestige de la ville, sur la célèbre Paradeplatz, celle qui fait tourner les têtes, dans la vraie vie comme au Monopoly. Après rénovation complète de deux ans, il a fait sa mue, à Noël dernier, sous l’enseigne Mandarin Oriental, 38ème établissement de la chaîne au luxe retenu, teinté de zénitude à l’asiatique (ah ces kimonos délicatement imprimés dans les chambres !).


Une nuit dans l’établissement relève de l’expérience raffinée – même en dehors de la période festive signée Dior. Le nombre de chambres a été réduit de 104 à 80 clés, dont 38 suites. L’ambiance intérieure se veut une version douce de la ville: la palette chromatique reprend le gris clair et bleu tendre des eaux du lac, les beiges des façades. Tapisseries de soie peinte, mobilier sur mesure aux volumes arrondis, luminaires pour mises en scène intimistes, l’architecte français Tristan Auer n’a rien laissé au hasard. Quant à la qualité d’accueil – aux accents majoritairement anglophones – elle relève de toute la tradition de l’élégance attentionnée que cultive la chaîne Mandarin Oriental. Pas étonnant sans doute que le guide Gault Millau ait élu l’endroit comme hôtel suisse de l’année 2025.

Quant aux amoureux des points de vue uniques, ils attendront le mois de mai pour aller trinquer sur le rooftop le plus coté de la ville, qui n’a pas désempli l’été dernier. On y tourne sur soi-même à 360 degrés, pour une vue luxueuse sur le lac, la Paradeplatz et son ballet de trams, le clocher de l’église Fraumünster.


Mandarin Oriental Savoy, Poststrasse 12, Zürich. chambre double dès 800 fr.