En ce début de XXIe siècle, la crainte de l’effondrement écologique a fait resurgir la culpabilité dans le plaisir. Comment se payer le moindre colifichet adorable sans penser à son impact – forcément négatif – sur l’écosystème global?
Les lignes qui suivent ne vous sauveront pas de cette torture spirituelle, mais assureront déjà un petit shot analgésique. A vous de faire le reste du chemin. Voici The Rayy, donc, un bijou en or recyclé écoresponsable. Chaque pièce est unique, produite à partir de métal déjà utilisé ou de chutes de fabrication et conçue entre Genève et Lausanne, puis vendue via le web, sans intermédiaire onéreux.
Mais cette description toute calviniste du processus de fabrication est peu de chose face à l’innovation technologique de l’objet. Il suffit de tourner la bague vers le soleil et un mot, un dessin ou une phrase vient se refléter sur la surface en face de vous. Tout est inscrit là, sur l’or du bijou, mais rien n’est discernable sans un reflet lumineux.
Ce petit miracle d’écriture secrète est le fruit de travaux de recherche de deux ingénieurs de l’EPFL, Romain Testuz et Yuliy Schwartzburg, passionnés de caustiques – soit les reflets mouvants que la lumière produit sur une surface, l’eau par exemple.
La ligne de bijoux (bague, mais aussi pendentifs ou bracelets) est le consécration poétique de ces études poussées, avec ce petit algorithme diablement malin qui rend chaque message projeté totalement personnalisable.
Bague dès environ 1600 fr. www.therayy.com