Les maisons de papier peint innovent pour répondre à cette envie de voir ses murs vibrer, et permettent aujourd’hui de tels effets!
Les heureux locataires ou propriétaires de bâtisses historiques le savent bien: un mur texturé confère un supplément d’âme à chaque pièce, qu’il s’agisse de briques, de boiseries ou de stucs. L’effet est plus difficile à réaliser dans les espaces contemporains, souvent sobrement, cliniquement lisses.
A cet égard, la boutique Dior fraîchement rénovée à Paris (que dis-je boutique? temple!, palais!), au 30, rue Montaigne, est emblématique de l’aspiration actuelle à des murs vivants. L’endroit est composé de salons en enfilade et chacun d’eux a été conçu dans son ambiance propre. Partout, la visiteuse doit résister à l’envie de laisser ses doigts s’égarer le long des murs, pour en caresser la texture. Dans l’espace beauté, la blancheur poudrée des parois est frappée de pétales de roses en relief, en hommage à la fleur favorite du couturier. Le restaurant, lui, est tapissé d’échantillons de textile couture: broderies, smocks, surpiqûres… Evidemment, il s’agit là d’un exercice de style de haut vol.
Les maisons de papier peint – tant à la mode depuis quelques années – innovent réellement pour répondre à cette envie de voir ses murs vibrer. Les technologies d’impression en 3D permettent aujourd’hui de tels effets. Ainsi la maison française Elitis, une référence du genre, propose une illusion de bois sculpté, où il est même possible de choisir son essence. Bienvenue aussi aux moulures textiles, où le lin et la chenille dessinent des arches architecturales, ou au vinyle gaufré à effet de perles multicolores enfilées en cascade. La maison italienne Spaghetti Wall propose, elle, des embossages graphiques et audacieux, qui en appellent aussi à la caresse. «Touchez-moi, touchez-moi…», ainsi retentit l’appel des murs soudain animés.